J'ai pu remarquer que sur le site, les histoires de masturbation masculine solitaire n'avaient guère la cote des lecteurs qui trouvent en général que c'est mal écrit, pas passionnant. Quand j'ai fait ce constat il y a quelques longues semaines, je me suis pris au jeu de raconter un jour une de mes masturbations afin de me " frotter " à la critique. Prétention ? je ne sais pas, mais j'aime les challenges. Aussi, ce matin après ce qui vient de se passer, même si l'histoire est fort courte et ordinaire (il n'y a pas plus ordinaire qu'une masturbation), je me suis dit que je tenais là peut être les ingrédients de mon récit.
Il y a deux heures environ, le téléphone se mit à sonner. Je décrochai :
- il est 6 h 30 monsieur
- merci ! dis-je d'une voix encore endormie
- bonne journée ! entendis-je la voix me répondre
Je n'ai pas le temps de le remercier que déjà, j'entendis frapper à la porte.
- c'est le petit déjeuner
- j'arrive
Comme je dors nu, je cherchai fébrilement mon short de pyjama, n'ayant pas le temps d'enfiler la veste. D'un geste de la main, je remis de l'ordre dans ma coiffure, chaussai mes lunettes et me dirigeai vers la porte. Deux coups furent frappés à nouveau.
- voilà ! voilà ! dis-je en tournant la clé
- bonjour monsieur ! désolé mais je ne vous avais pas entendu et je me suis demandé si vous étiez réveillé
- absolument, le portier m'a sonné.
- Je dépose le plateau où ? dit-il planté devant la porte
Je lui fis signe de la main en me retirant légèrement derrière la porte pour le laisser passer. J'étais torse nu, mon ankh en or pendait à mon cou. Comme cette croix égyptienne est imposante, elle fit l'objet du regard du serveur à qui je ne prêtai pas plus d'attention avant de refermer la porte.
La lumière du chevet n'était pas suffisante pour éclairer le plateau-table sur lequel reposait le thé, les croissants, les fruits … Je tirai donc à moitié un rideau épais qui obstruait la fenêtre. En face de chez moi, assez proches car la rue était en sens unique et très étroite, deux fenêtres au volet roulant clos me faisaient face. Le soleil n'était pas encore au rendez-vous, mais le jour était levé.
Je me mis donc à faire le choix de ce que j'allais manger, ouvris la première page du " Figaro " que l'hôtel apportait à tout client qui en faisait la demande la veille en même temps que la commande du petit déjeuner et je pris le temps de manger.
La télévision que j'avais allumée, me donna quelques indications sur la météo du jour. Apparemment, pas de soleil, mais pas de pluie. Les informations suivirent avec son lot d'inondations, de sinistrés … décidément, certains cette année souffraient de l'eau qui avait si cruellement manquée dans certaines régions ces dernières années.
Encore engourdi par le sommeil, je ne savais pas ce qu'il convenait de faire. Mon rendez-vous n'était pas avant onze heures. Je n'aime pas me rendormir car j'ai la gueule de bois et de mauvaise humeur. Je n'aime pas non plus me lever tard pour les mêmes raisons et que ce soit les congés ou non, je me lève toujours aux mêmes heures, déjeune et parfois me recouche quand le temps n'est pas au beau. Il m'arrive alors de lire, c'est cela la grâce matinée et non le fait de se lever tard, comme certains l'imaginent. Je me rendors parfois, mais avec la sensation de maîtriser cette envie de sommeil et c'est un moment délicieux. Si je pratique ainsi en congés, j'évite durant les périodes de travail.
Mon ordinateur portable que j'ai mis en veille fait entendre un bruit de redémarrage, quand par hasard je leur heurte violemment de la main en voulant mettre un peu d'ordre sur la table. L'idée me vient alors de regarder sur le site, si l'histoire que je leur ai communiquée il y a quelques jours est enfin à la disposition du public. Je me branche sur la ligne de téléphone de l'hôtel, la connexion doit être tentée à deux reprises car j'ai mis le mot de passe en majuscules. Messenger services m'indique que j'ai 2 messages en attente sur hotmail. Je clique sur ce renseignement et je prends connaissance de mon courrier. Une invitation à rejoindre un jeune homme passif qui veut absolument me rencontrer et qui m'envoie sa photo. C'est un jeune beur, appuyé sur un mur blanc - ce qui fait ressortir son bronzage - nu, les mains derrière le dos, regardant fixement l'appareil qu'il a dû auto programmer car l'attitude est empreinte, son sexe pendant est cependant beau … bref, je ressentis une première réaction dans mon short pyjama. L'autre message est une publicité américaine qui me demande si je veux avoir " a big dick ". La mienne me suffit, merci. Je suis un peu déçu de ne pas être programmé sur un site de récits érotiques. Malgré tout, je clique sur le service et je commence à chercher parmi les thèmes. Les miens, sont ceux qui tournent autour des histoires de gay. Je suis bi, et je trouve très excitantes ces histoires. Je passe la liste, regarde à nouveau mes 2 ou 3 récits qui se trouvent toujours sur le site. Ils ont de bonnes notes, même si mes textes ne sont guère appréciés par les uns qui les notent durement car il les trouvent trop détaillés, trop nouveau roman alors que les autres critiques les aiment ; ils y trouvent des raisons qui me vont droit au cœur, car c'est dans ces moments là qu'on sait que le message ou l'émotion qu'on a voulu faire passer ont été perçus et ressentis. Enfin, c'est vrai que ce site est un peu réducteur puisqu'il s'agit de récits érotiques et non de romans - souvent plus pornographiques qu'érotiques, mais où est la limite - ? Moi, il y a longtemps que j'écris et que je cherche à me faire publier pas forcément dans ce registre. Pourquoi d'ailleurs avoir pris l'initiative d'écrire autant de textes ?un entraînement d'une part, une manière d'aborder ce genre de littérature qui a son charme et un exutoire certainement à une ambiguïté de mes rôles entre l'hétéro et l'homo dans ce qu'on appelle maladroitement la bisexualité.
C'est en pensant à cela que ne trouvant pas mes textes, je décide d'en lire un qui s'appelle les " 3 moi ". Ce texte est très long a priori, car chaque fois que je fais descendre l'ascenseur, il faut peu de déplacement du curseur pour obtenir une nouvelle page. La première partie du texte est attrayante, excitante. Je décide de poursuivre la lecture, mais avant, je me lève pour aller prendre une pomme sur le plateau que j'ai rangé loin de mon ordinateur (j'ai toujours peur qu'un pot de lait ou d'eau chaude ne m'échappe). En m'asseyant, je regarde par la fenêtre. Je vois que les volets sont tirés et qu'une ombre bouge derrière. Au moment où je baisse la tête pour poursuivre ma lecture, j'aperçois que l'ombre ouvre la fenêtre, mais je ne distingue rien.
Le récit se fait de plus en plus excitant. Mon pénis se durcit. J'ai comme des chatouillements dans le ventre qui m'indiquent que j'ai une envie de jouissance à satisfaire. De ma main gauche, j'entreprends de me caresser à travers le tissu, la droite clique sur l'ascenseur pour faire avancer les lignes du texte. L'auteur me fait naviguer et ressentir les effets de la sodomie que lui font subir ses deux compagnons de sport. Plus j'avance et plus mon sexe pris en partie entre les cuisses de mes jambes que j'ai croisées, commence à vouloir se détendre librement.
J'écarte alors mes deux jambes et commence à frotter plus fortement le plat de ma main sur mon sexe toujours à travers le pantalon. Je suis parcouru d'un frisson et bien que je sois torse nu, ce n'est pas la température de la chambre qui est en cause, mais l'envie de la jouissance, étape où on se sent tout chose et où on va prendre la décision de jouir ou au contraire d'arrêter là. Je regarde mon sexe qui bouge sous le tissu léger. Une petite goutte d'envie a déjà taché le short. Je continue de lire. Foutre, braquemart, tout cela concourre à me donner envie de me faire … envie. Je passe une main par la jambière de mon short et je caresse mon sexe que j'ai installé le long de ma cuisse. Je sens le gland humide. Je ferme un instant les yeux pour poursuivre la caresse du plat de ma main. De l'autre, je me caresse les poils du pubis tout en imaginant qu'il s'agit là de la main de Jacques ou de Stéphane, les acteurs du récit. Je me dis que j'ai envie moi aussi de sentir un sexe s'enfonçait en moi. L'histoire ne manque pas de détails pour m'avoir excité. Ma main parcours mes cuisses, je me soulève doucement et je sens que les poils de mes fesses sont humides. Je me caresse alors d'un doigt avant de pénétrer doucement ce dernier. Je me doigte légèrement pour ne pas me faire mal, pendant que mon autre main continue de caresser ma hampe turgescente. Le doigt dans la caverne humide finit par pénétrer et je sens un nouveau frisson me parcourir. Je jette un œil à mon écran et je poursuis le récit tout en me caressant. La position prise est cependant inconfortable car je suis assis légèrement en arrière et sur le bord du siège pour laisser passer mon doigt que je ne peux enfoncer profondément. Je me lève et je quitte mon short. Je baisse vers l'avant l'écran de mon portatif afin de continuer de lire le texte tout en me caressant et éviter que la lumière ambiante par ses reflets sur l'écran ne gêne ma lecture. Je redirige mon index de la main gauche en me tordant un peu du torse afin de me pénétrer à nouveau. Le doigt s'enfonce complètement. Je tente deux doigts, le majeur et l'index après avoir mis mon pied gauche sur le siège pour assurer la stabilité de mon corps et faciliter la pénétration. Je fais défiler tout un écran de texte et je commence alors, de la main droite à serrer mon pénis et à aller de l'avant vers l'arrière délicatement. Pour faciliter le mouvement, sans bouger je fais couler de la salive. Le premier jet finit sur la table, le second tombe sur mes doigts. La sensation est alors bonne, ma main glisse mieux sur le gland et l'excite de plus en plus à chaque passage. Mes doigts enfoncés continuent leur œuvre. J'entends comme le bruit d'un succion chaque fois que je les retire et que je les enfonce à nouveau. La chair a l'intérieur me paraît tendre au toucher et la caresse douce et excitante. Ma main va de plus en plus vite. Je suis à la moitié du texte de cette page écran et à nouveau, il est question d'enculage en tout genre, de fellation et d'éjaculation énorme. Ma main droite s'est encore accélérée. Je crache à nouveau du haut de mon mètre quatre vingt dix et la salive atterrit son mon gland. Le liquide gluant facilite le glissement des doigts, je vois mon gland rougir, se durcir de plus en plus. J'ai l'impression d'un seul coup que ma main gauche ne m'appartient plus. Elle monte et elle descend de façon frénétique. C'est alors que je sens monter tout le long de la verge, la jouissance. Pas de temps de me retirer à temps que l'écran du portable reçoit un jet long. Le second atterrit sur le clavier et les autres, je ne sais plus combien dégoulinent à travers mes doigts que j'ai mis en capuchon sur mon méat. Quelques soubresauts légers. Je me sens respirer à fond comme si j'arrivais de courir un cent mètres. Je constate avec colère que le foutre entre les touches de mon clavier va être difficile à nettoyer. J'enlève mes doigts de ma manipulation anale. C'est alors que je lève la tête et que j'aperçois une tête blonde d'une vingtaine d'années qui regarde fixement cette fenêtre d'hôtel derrière laquelle un client s'est masturbé en direct devant lui. Je suis tenté de me retirer brutalement de son champ de vision, mais réflexion faite, je veux faire comme si je ne le voyais pas. Je vois deux mains qui se frappent l'une dans l'autre, comme pour applaudir la qualité du spectacle et l'acteur. Un large sourire barre la tête de mon voisin d'en face. Je lui souris à mon tour et je tire brutalement le double rideau.
La journée va commencer, il faut maintenant que je mette un peu d'ordre dans mes affaires …